Journée animation "Laïcité"
Lundi 9 décembre, à l'occasion de la Journée nationale de la Laïcité, les classes de 3e du collège de Toucy, dans l'Yonne, ont participé à une journée d'animation autour de la "laïcité". Pour l'occasion, nous avons réaménagé la salle : les tables et les chaises ont été repoussées, laissant un large espace libre. Un trait de scotch divise la pièce en deux. Tout le monde est resté debout, prêt à participer.
Pour préparer au mieux les élèves, la matinée a été consacrée à la préparation d'un autre brevet : le Brevet de Soutien à la République. Car, dans quelques années, ces élèves seront des citoyens à part entière.
Nous leur avons proposé de jouer à un jeu : les règles sont simples, il faut deviner ce que contiennent les trois boîtes mystérieuses posées sur la table en posant des questions comme "C'est vivant ? C'est en bois ? Ça se mange ?" Les indices se succèdent, et petit à petit, les réponses apparaissent.
Dans la première boîte : un buste de Marianne, symbole de la République.
Deuxième boîte : un bonnet phrygien, emblème de liberté et d'égalité.
Troisième boîte : des photos de lieux de culte, qui introduisent le sujet central de la matinée : la laïcité.
Nous expliquons alors la métaphore qui guidera l'animation : comme il existe un code de la route pour permettre aux voitures, vélos, camions et piétons de circuler ensemble, il existe un code de la laïcité pour permettre à tous de vivre conjointement dans une société où règnent le respect et les principes républicains.
Première étape : apprendre les panneaux
Pour comprendre les règles, il faut connaître les symboles. Des images sont projetées à l’écran, et un élève pose des questions préparées à l’avance :
- L’athéisme, c’est ?
- La liberté de conscience, c’est ?
- Le prosélytisme, c’est ?
À chaque question, deux définitions sont proposées. Les élèves doivent choisir en se déplaçant à gauche ou à droite du trait de scotch. Certaines réponses provoquent des surprises : "Le prosélytisme, c’est le langage utilisé par les nobles avant la Révolution ?" Cette réponse remporte un succès inattendu ! Mais à la fin de la séquence, tout le monde s’accorde sur le sens des mots clés, qui seront essentiels pour la suite.
Seconde étape : répondre aux questions du BSR
Deux sacs, l’un marqué “Égalité” et l’autre “Liberté”, contiennent des affirmations. Un élève tire au sort, lit une affirmation à haute voix, et les autres doivent répondre “Vrai” ou “Faux” en se positionnant à gauche ou à droite de la pièce. Pour éviter que chacun ne suive aveuglément la majorité, les élèves se regroupent par deux ou trois pour débattre et choisir une réponse commune. Les discussions sont animées !
À travers ces questions, nous abordons des concepts fondamentaux : la séparation des Églises et de l’État, la neutralité, la liberté de conscience et de culte, mais aussi la liberté d’expression et la lutte contre les discriminations. Chacun comprend peu à peu que la laïcité, comme le code de la route, repose sur des principes essentiels représentés par Marianne et son bonnet phrygien : liberté et égalité.
Nous avons réussi !
La métaphore du code de la route a parfaitement fonctionné. Les élèves, pourtant peu enclins à s’enthousiasmer pour un tel sujet dès le lundi matin, ont participé activement. Ils ont discuté, bougé, réfléchi, et sans aucun doute, progressé dans leur compréhension de la laïcité et des principes républicains.
Pour conclure, nous avons visionné une courte vidéo de synthèse. La cloche sonne : la prochaine classe arrive dans trois minutes.
Lionel Thomas, Secrétaire Général des PEP CBFC